Tiré du Livre: l’Essentiel sur le dernier Messager de Tarik B, aux éditions Iqra:
La noblesse de sa lignée, sa généalogie et sa naissance
‘Aïsha rapporte que le prophète a dit : « l’Ange Gabriel est venu me dire : j’ai parcouru les Orients et les Occidents de la terre et je n’ai pas vu un homme meilleur que Muhammad et je n’ai pas vu un clan meilleur que celui des Banû Hâshim »1
Ibn ‘Abbâs rapporte ce qui suit :
« La tribu de Quraysh était une lumière devant Dieu, deux mille ans avant qu’Il crée Adam. Cette lumière ne cessait de Le glorifier et d’être suivie dans ses glorifications par les Anges. Ensuite lorsque Dieu créa Adam, Il sema cette lumière dans ses reins. L’Envoyé de Dieu ajoute : « Dieu me fit alors descendre sur cette Terre dans les reins d’Adam. Puis il me fit passer dans les reins de Noé. Puis il me fit passer dans les reins d’Abraham. Ainsi, Dieu – qu’Il soit exalté – n’a cessé de me faire passer dans les nobles reins et les matrices pures jusqu’à ce qu’Il me fasse naître par mes parents, lesquels n’ont jamais connu d’union libre.»2
Al-qâdî ‘Iyâd dit : l’authenticité de cette tradition est confirmée par le célèbre panégyrique qu’Al-‘Abbâs a composé sous forme de poème en l’honneur du Prophète.
Dans un hadîth transmis par Ibn ‘Umar et que rapporte at-Tabarî, le Prophète a dit :
« Dieu a élu Ses créatures et Il a élu les Fils d’Adam parmi elles. Puis il a élu les Arabes parmi les Fils d’Adam. Puis il a élu la tribu de Quraysh parmi les Arabes. Puis il a élu le clan des Banû Hâshim parmi la tribu de Quraysh. Puis il m’a élu parmi les Hâshim. Ainsi, je n’ai cessé d’être élu parmi les meilleurs élus.
Aussi, celui qui aime les Arabes, les aime en m’aimant et celui qui déteste les Arabes, les déteste en me détestant. »
L’Envoyé de Dieu ajoute : « Dieu me fit alors descendre sur cette Terre dans les reins d’Adam. Puis il me fit passer dans les reins de Noé. Puis il me fit passer dans les reins d’Abraham. Ainsi, Dieu – qu’Il soit exalté – n’a cessé de me faire passer dans les nobles reins et les matrices pures jusqu’à ce qu’Il me fasse naître par mes parents, lesquels n’ont jamais connu d’union libre. »3
Il est Muhammad Ibn4 ‘Abdillâh Ibn ‘Abd al-Muttalib Ibn Hâshim Ibn ‘Abd Manâf Ibn Qusayy Ibn Kilâb Ibn Murra Ibn Ka‘b Ibn Lu’ayy Ibn Ghâlib Ibn Fihr (surnommé Quraysh, et ancêtre de la tribu du même nom) Ibn Mâlik Ibn an-Nadr (surnommé Abû Qays) Ibn Kinâna Ibn Kuzayma Ibn Mudrika Ibn Ilyâs Ibn Mudar Ibn Nizâr Ibn Ma‘ad Ibn ‘Adnân, descendant d’Ismâ‘îl (paix sur lui) fils d’Abraham (paix sur lui) – des aïeuls purs et réputés par leurs nobles caractères et leur prédominance.
En évoquant sa prédestiné lumineuse et sa prédominance ancienne, l’Envoyé de Dieu a dit : «En vérité, Allah me fit le sceau des Prophètes pendant qu’Adam était entre eau et argile»5.
Pour prouver la grandeur de l’événement de la naissance du dernier Messager et que le fait de montrer la joie pour sa naissance est vraiment bénédiction et salut même pour les plus ingrats : on cite ce qui est rapporté dans le Sahîh d’Al-bukhârî : «Chaque Lundi Abû Lahab est libéré de son châtiment, dans sa tombe, parce que de son vivant il libéra sa servante Thuwayba lorsqu’elle lui rapporta la nouvelle de la naissance du Prophète son neveu».
De nombreux hadîths marquent la prééminence du jour de la naissance6 du Prophète (paix et salut sur lui) sur les autres jours.
Les biographies du Prophète , notamment celle d’Ibn Ishâq et celle d’Ibn Kathîr, font référence à de nombreux événements extraordinaires qui se sont produits le jour de la naissance de l’Envoyé de Dieu :
Le feu gardé par les zoroastriens, qui n’avait cessé de brûler depuis depuis 1000 ans, s’est subitement éteint.
Un tremblement de terre s’est produit dans l’Empire de Chosroes: le palais de Chosroes fut ébranlé.
Quatorze tours en tombèrent7.
Une lumière entourant la mère du Prophète , Âmina, a été aperçue par de nombreux témoins:
Quand Âmina tomba enceinte8 du Prophète , un Ange vint lui dire: « tu viens de tomber enceinte du meilleur de cette communauté. Quand tu le mettras au monde, tu diras : « Je prie Allâh l’Unique de le protéger contre tout envieux ». Le signe qui confirme ce que je dis est que sa naissance sera accompagnée d’une lumière qui éclairera les palais de Bosra9 au Shêm. Appelle-le alors Muhammad, le loué, car dans la Thora il est appelé Ahmed. Il sera loué par ceux qui se trouvent aux cieux et sur la terre ».
Le Prophète naquit en s’appuyant sur ses mains et en levant la tête au ciel. Aussi, il était né circoncis et son cordon ombilical était déjà coupé.
Dans le sahîh de Muslim, il est rapporté qu’un Compagnon avait interrogé l’Envoyé de Dieu sur le jeûne du lundi et celui-ci avait répondu : «C’est en ce jour que je suis né et c’est en ce jour que j’ai reçu la prophétie.»
Le jour de sa naissance, Dieu a mis les voiles et la garde sur les Secrets des Cieux : Dieu dit à ce propos dans le Coran en rapportant le discours des Djinns: « Nous avons tâté le ciel et nous avons trouvé qu’il a été rempli de gardiens implacables et de météores, nous y occupions des postes d’écoute mais celui qui se met maintenant aux écoutes se trouve un météore qui le guette (le perce) » 10
D’autres commentateurs, rapporte que ceci a eu lieu plutôt après la révélation. Al-qurtubî par exemple, rapporte que quand le dernier Messager reçut la révélation13, Allah a mis le voile sur Ses secrets des sept cieux.
Ainsi, les diables ne pouvaient plus, depuis ce jour, écouter ce qui se passe dans les mondes supérieurs (al-malaa al-a’lâ), c’est la fin de la prédiction de l’avenir (kahâna):et le ciel de l’Arabie en l’an 610 (année du commencement de la révélation), se remplit d’un nombre inaccoutumé d’étoiles filantes et de météores au point que les gens craignaient de voir en cela les signes précurseurs de la fin du monde.14
Le Shaykh Al-Bûsirî dans sa célèbre Burda écrit à propos de quelques miracles accompagnant la naissance du dernier messager (paix et salut sur lui):
« Les circonstances mêmes de sa naissance témoignent de sa haute ascendance. Quel glorieux début et quelle glorieuse fin (furent les siens) !
Ce fut le jour dont les persans tirèrent comme présage, l’annonce des malheurs et des châtiments qui allaient s’abattre sur eux.
La nuit, le pavillon du palais de Chosroes fut fendu, préfigurant la dispersion de sa dynastie.
Le feu éteignit sa flamme par suite de ses regrets et, de tristesse, le fleuve oublia sa source.
La cité de Sawa s’affligea de la perte de son lac et celui qui y venait étancher sa soif rebroussa chemin fort irrité.
[…]
Les génies poussaient des cris et des lumières brillaient et la vérité se manifeste ainsi par signe et par paroles.
Ils étaient comme aveugles et sourds : l’annonce de la bonne nouvelle de la naissance du Prophète ne fut pas entendue, pas plus que ne fut aperçu le signal lumineux de l’avertissement.
Et ce, après avoir été informé par leurs devins (Kâhin) que leur tortueuse religion allait s’écrouler et vu des flammes tomber à l’horizon, et leurs idoles par terre.
Aussi bien les démons mis en déroute s’éloignèrent-ils en vitesse, les uns derrière les autres de la voie de la révélation… » 15
La « fente de poitrine »
Notre bien aimé Prophète avait perdu son père avant même sa naissance. Sa mère le confia à une nourrice Hâlima16 (conformément à la coutume des arabe sédentaires de l’époque de chercher des nourrices pour leurs enfants) … Alors que le Prophète avait quatre ou cinq ans, il se passa un évènement que raconte Halîma elle-même dans son récit: […] Quelques mois après notre retour, alors qu’il gardait les moutons avec son frère de lait, derrière les tentes, celui-ci vint en courant nous dire:
Mon frère le Qurayshite vient d’être saisi par deux inconnus habillés en blanc, qui l’ont mis à terre et lui ont ouvert le ventre ! Nous accourûmes vers lui. Il était debout et pâle. Je le serrai dans mes bras, ainsi que mon mari.
– Qu’as-tu mon enfant, lui dis-je ?
– Deux hommes habillés en blanc, dit-il, m’ont couché par terre et m’ont ouvert le ventre pour y chercher je ne sais quoi […]
Dans un Hadîth, le Prophète détaille lui même cet événement miraculeux : « Deux hommes vinrent à ma rencontre ; ils étaient vêtus de blanc et tenaient un bassin d’or rempli de neige.
S’étant saisis de moi, ils me fendirent la poitrine, en sortirent le cœur qu’ils ouvrirent à son tour pour en extraire un caillot noir qu’ils jetèrent au loin. Puis ils me lavèrent le cœur avec de la neige… »17. Dans une autre version, il est rapporté que ce lavage fut avec l’eau bénie de Zamzam.
Dieu prépara ainsi son serviteur Muhammad à recevoir la révélation : Il fit ouvrir sa poitrine et en extirpa le poste de guet de Satan. Ce dernier ne trouva ainsi plus place pour insuffler son mal.
Voyage au Shêm et rencontre avec Bahîra le moine.
Après le décès de sa mère, le prophète fut confié à son grand père, peu de temps après celui-ci mourut, et il fut confié finalement à son oncle paternel Abû Tâlib. Alors que le Prophète a douze ans, Abû Tâlib son tuteur décide de se rendre au Shêm pour le commerce.
Son neveu insiste pour l’accompagner. Arrivés à Bosra (ville située en Syrie actuelle), ils s’arrêtent à un monastère où ils se font remarquer par un moine nommé Bahîra. D’après Ibn Ishâq, le célèbre chroniqueur, le moine vit l’enfant protégé du soleil par un nuage et ensuite reconnaît en lui le futur
prophète grâce à différents signes consignés par la tradition ecclésiastique, dont le sceau de la prophétie qu’il portait dans son dos. Il recommande alors fortement à Abû Tâlib de rebrousser chemin et de garder son neveu des yeux des chrétiens et des juifs d’orient. L’oncle obtempéra et renonce par la suite à ces voyages.
Quelques orientalistes prétendent que Muhammad a reçu des informations ou des influences de moines ou d’autres savants juifs ou chrétiens – qu’il avait rencontré – pour réaliser le Coran !!
Les preuves historiques et scientifiques, et le fait que le Prophète ne sait ni lire ni écrire, prouvent que le Coran -ce miracle éternel d’éloquence et de science- ne peut être que la révélation du Connaisseur des Secrets (Allah).
Dieu dit dans le Coran à ce propos : « Ceux qui avaient mécru dirent : « Ce n’est là qu’un mensonge qu’il a fabriqué de toutes pièces et où l’ont aidé d’autres gens. » Ils ont vraiment commis une injustice et faussé la vérité. Et ils dirent : « Vielles sornettes qu’il s’est fait mentionner par écrit et qu’on lui récite matin et soir ». Dis : « Il a été descendu (révélé) par Celui qui sait le Secret dans les cieux et en terre. Il est infiniment absoluteur et miséricordieux »18
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1 – Ash-shifâ chapitre III, première section: traduit par Mohammed Al-Fateh : page 140.
2 – Ash-shifâ du qâdî ‘Iyâd de Ceuta ; chapitre II, première section: traduit par Mohammed Al-Fateh : page 87-88.
3 – Rapporté par Ibn ‘Asâkir (3/87) selon Ibn ‘Abbâs.
4 – « Ibn » veut dire « fils de ».
5 – Rapporté par Al-hâkim dans le « Mustadrak » (2/417,600) et At-tbarânî dans son « Kabîr » (18/253).
6 – Il est né (paix et salut sur lui), approximativement en l’an 570 (ap. J.C) à la Mecque. Cette année fut appelée l’année de l’éléphant. En effet, c’est en cette année que les Abyssins envoyèrent leur général « Abraha » à la tête d’une puissante armée et avec un énorme éléphant destiné à effrayer les Arabes et à démolir la Ka‘aba, mais Dieu envoya sur eux une nuée d’oiseaux qui les bombardèrent avec des cailloux. Ainsi le temple de Dieu fut sauvé par ce miracle: voir Sourate Al-fîl et son commentaire pour plus de détails.
7 – Cela fut interprété par les quatorze derniers rois ou reines ayant alors gouverné en Perse.
8 – Contrairement aux autres femmes, Âmina ne sentait rien des douleurs qui accompagnent les femmes au cours de leurs grossesses. C’est ainsi qu’elle n’était nullement affaiblie.
9 – Ville située en Syrie actuelle.
10 – Certains commentateurs de ce verset rapportent qu’à la naissance de Jésus (paix et salut sur lui), Dieu a mis le voile sur trois cieux et les diables ne pouvaient plus écouter ce qui s’y passait depuis. A la naissance du dernier Messager Muhammad (paix et salut sur lui), Dieu a mis le voile sur les sept cieux, et à chaque fois qu’un diable essayait depuis, d’écouter ce qui s’y passe11, il était poursuivit puis percé par une étoile filante ou une météore.12
10 – Sourate 72 « les Djinns », versets : 8 et 9. Pour le commentaire de ces versets, voir : « Al bahr al madîd fî tafsîr al qurân almajîd » : auteur : le maître soufi : Ibn ‘Ajîba Alhasanî : édition : Muhammad ‘Ali Bîdûne, Dâr Al-kutub al-‘ilmiyya : Beyrouth, Liban : Tome 8, p : 155. Voir aussi : « Tafsîr Al-qurtubî».
11 – Pour raconter au voyant (humain) les informations et les conversations issues des mondes supérieurs en y ajoutant des mensonges.
12 – Ibn ‘Ajîba Alhasanî dans : « Al bahr al madîd fî tafsîr al qurân almajîd », édition : Muhammad ‘Ali Bîdûne, Dâr Al-kutub al-‘ilmiyya : Beyrouth, Liban : Tome 8, p : 155 et 156.
13 – A l’âge de quarante ans.
14 – Voir : Al-qurtubî dans son : « Tafsîr Al-qurtubî» : commentaire des versets : 8 et 9 de la Sourate 72 « les Djinns ».
15 – Voir « Sharafu-d-Dîn Al-Bûsîri : Al-Burda (le manteau) : poème consacré à l’éloge du Prophète Muhammad (paix et salut sur lui) » : traduit et commenté en français par Hamza Boubakeur ancien recteur de la mosquée de Paris : imp. : TIPE- Montreuil : année : 1980.
16 – Bien que pauvre, cette nourrice fut comblée de bienfaits et de miracles par la présence bénie de ce nourrisson béni qu’est Muhammad.
17 – Rapporté dans le Sahîh Al-bukhârî LX, 54.
18 – Coran, Sourate 25, versets : 4, 5 et 6.
Allah dit dans le Coran:
« En effet, vous avez dans le Messager d’Allah un excellent modèle (à suivre), pour quiconque espère en Allah et au Jour dernier et invoque Allah de façon abondante. » Sourate 33, verset 21.
Le Prophète dit: « J’ai été envoyé pour parfaire la noblesse du comportement » Hadîth:rapporté par Al-bukhârî dans « Al-adab Al-mufrad » (273) et Ahmad Ibn Hanbal dans le Musnad (2/381).
Abdullah Ibn’Amr Ibn Al-‘âs a dit: « Le Messager d’Allah n’était ni grossier et ne proférait jamais des propos immoraux. Et il disait : « les meilleurs d’entre vous sont ceux qui jouissent d’un bon caractère » »
Rapporté par Al-Bukhârî et Muslim,extrait de l’ouvrage Riyâd As-sâlihîn (jardin des vertueux) de l’Imâm An-nawawî,Chapitre du bon caractère
Selon Jâbir (qu’Allah l’agrée), le Messager de Dieu a dit : « Ceux d’entre vous que j’aime le plus et qui seront assis le plus près de moi le jour de la résurrection sont ceux d’entre vous qui jouissent de la meilleure moralité (bon comportement) et qui sont les plus affables. Ceux d’entre vous que je déteste le plus et qui seront assis le plus loin de moi le jour de la résurrection sont les bavards, les hâbleurs et les grandiloquents ». Les compagnons dirent : « Nous savons qui sont les bavards et les hâbleurs, mais que veut dire « grandiloquents » ? Il dit : « Les orgueilleux et les fanfarons ».
Rapporté par At-tirmidhi.
Quant au devoir de l’aimer, plusieurs versets et hadîths authentiques l’ordonnent :
Dieu – exalté soit-Il – dit dans le Saint Coran :
« Dis : “Si vos pères, vos fils, vos frères, vos épouses, votre clan, les biens que vous avez acquis, un négoce dont vous craignez le déclin, des maisons où vous résidez, vous sont plus chers que Dieu et Son Prophète et la lutte dans le chemin de Dieu, alors attendez-vous à ce que Dieu vienne avec son Ordre.” Dieu ne dirige pas les gens pervers. » Coran 9/24.
Anas rapporte que le Prophète a dit : « Il existe trois qualités qui permettent à une personne de goûter à la douceur de la foi : préférer Dieu et Son Messager à toute chose, aimer quelqu’un seulement pour Dieu, et que l’idée de revenir à la mécréance lui fasse autant horreur que l’idée d’être jetée dans le Feu [de l’Enfer]. » [1]
Le Prophète a dit : « Nul n’est véritable croyant s’il ne m’aime pas plus que son père, son fils et tous les gens. » [2]
Notre maître ‘Umar – que Dieu l’agrée – a dit au Prophète : « Je t’aime par-dessus tout, à part l’âme que je porte en moi. »
Le Prophète lui répondit alors [en lui indiquant le chemin vers la foi] : « Aucun d’entre vous ne sera véritablement croyant tant que je ne serai pas, pour lui, plus cher que sa propre âme.
‘Umar dit alors : « Par Celui qui a révélé le Livre, je t’aime plus que mon âme. »
Le Prophète dit alors : « Maintenant ‘Umar, tu l’as [c’est-à-dire, tu as atteint la foi]. » [3]
La prière du serviteur à Son seigneur est invocation et vénération.
Celle de Dieu pour le serviteur est miséricorde et honneur.
Celle du Prophète pour nous est bénédiction et biens.
Celle des anges est demande de pardon pour nous et Duâ’.
Il y a unanimité entre tous les savants musulmans sur les bienfaits et mérites innombrables de la prière sur le Prophète en tout temps car la Sunna abonde de textes autour de cela.
Le dernier Messager se prénomme Muhammad et Ahmad, tous deux dérivés du ‘Hamd’ qui signifie la louange, ce qu’on peut traduire par « le louangé » ou « le très loué » ou encore « le digne de louange ».
Le bien aimé Prophète est la meilleure des créatures et le plus digne d’être loué après Allah. Allah Lui-même l’a loué et a loué son caractère sublime dans le Coran. Il est qualifié dans le Coran par le Prophète « envoyé comme Miséricorde aux mondes (rahmatan lil’âlamîn) », le Prophète « au caractère sublime (innaka la’alâ khuluqin ‘azîm) », « le miséricordieux plein de compassion (raoufun rahîm) pour les croyants », « lumière éclairante (sirâjan munîrâ) »…
Le premier mariage :
Quand il a eu 25 ans, le noble Prophète a épousé Khadija (que Dieu l’agrée) veuve de 40 ans. Dame Khadija l’a voulu et l’a demandé au mariage après avoir entendu à son propos sa véracité et son honnêteté.
25 ans avec une seule femme !
Le Prophète Mohammed a vécu 25 ans avec une même et seule femme Khadija qui était 15 ans plus âgée que lui, et ce jusqu’à ce qu’elle mourut, et même après sa mort, il la considéra toujours comme sa femme bien aimée et la citait élogieusement.
Ces détracteurs trouvent ils du désir acharné dans tout cela ? Louange à Dieu et que le salut soit sur son Prophète exemple vivant de la fidélité et de l’honnêteté.
Les autres femmes (après la cinquantaine) :
La polygamie du Prophète avait des raisons bien justifiées :
1- Religieuse et législative comme son mariage avec Zaïnab bint Jahch –qu’Allah soit satisfait d’elle. En effet, les Arabes dans la période préislamique interdisaient le mariage entre l’homme et l’ex-femme de son fils adoptif, car ils pensaient que la femme de ce dernier est comme la femme du fils véritable. Le Messager d’Allah l’épousa afin d’infirmer cette allégation. Allah dit à ce propos dans le Coran : « Puis quand Zayd eût cessé toute relation avec elle, nous te la fîmes épouser, afin qu’il n’y ait aucun empêchement pour les croyants d’épouser les femmes de leurs fils adoptifs, quand ceux-ci cessent toute relation avec elles. L’ordre d’Allah doit être exécuté. » (Sourate 33, verset 37).
Et c’est grâce à son mariage avec Aïsha (RA) la plus jeune – par exemple- qu’on a reçu la transmission de tout le fiqh intime. Aïsha qui fut même surnommée « l’enseignante des hommes ».
Note importante:Il faut savoir que Aïsha (RA) avant de se marier au Prophète était fiancée à un autre et son père Abou Bakr (RA) est venu voir le père du prétendant en disant qu’il avait embrassé l’islam avec sa fille et donc le père et le prétendant ont suite à cela rejeté ces fiançailles à cause de cela…A l’époque, jamais personne -y compris les polythéistes, les chrétiens romains et les perses- n’a critiqué ce mariage, preuve qu’il n’ y a rien d’extraordinaire ni d’anormale dans ce mariage bien que certains ennemis actuels de l’islam se plaisent à diffamer et lancer des débats stériles sur cette question profitant de l’ignorance de beaucoup de musulmans des détails historiques et contextuels.
2- Politique dans l’intérêt de l’Islam et dans le but de gagner (rallier) les cœurs et d’attirer la bienveillance des tribus. En effet, le Prophète avait épousé des femmes venant des plus grandes tribus qurayshites et des plus puissantes tribus arabes. Il a également demandé aux compagnons de suivre cet exemple. Le Messager a dit à Abdul Rahman ibn ‘Awf lorsqu’il l’envoya à Dawmatul Jandal : « S’ils te sont obéissants, épouse la fille de leur roi »….
3- Sociale, comme son mariage avec les veuves de certains de ses compagnons morts dans la voie de la propagation de l’Islam, sachant qu’elles étaient âgées ; toutefois, il les a épousées par compassion et bienveillance pour elles et pour les honorer ainsi que leurs époux.
L’écrivain italien L. Veccia Vaglieri a dit dans son livre en Défense de l’Islam : « Muhammad au cours des années de la jeunesse pendant lesquelles le désir charnel est le plus fort, bien qu’il a vécu dans une société « Jahiliyya » comme la société des Arabes (de l’époque) dans laquelle le mariage en tant que base sociale était inexistant ou presque, où la polygamie était de règle et le divorce très facile n’épousa qu’une seule femme qui est Khadîdja (qu’Allah soit satisfait d’elle). Elle était bien plus âgée que lui (elle avait 40 ans et lui 25 ans) et est restée sa femme unique pendant vingt-cinq ans. Il n’a épousé une deuxième femme et plus encore qu’après la mort de Khadîdja, c’est-à-dire après l’âge de cinquante ans. Chacun de ses mariages avait une raison sociale ou politique, parce qu’il a visé à travers les femmes qu’il a épousées d’honorer des femmes pieuses ou de créer des relations
de mariage avec certaines tribus et phratries dans son désir d’ouvrir des nouvelles voies pour propager l’Islam. En dehors de Aïcha (qu’Allah soit satisfait d’elle), le Prophète n’a épousé aucune femme vierge, ni jeune, ni belle. Était-il donc un obsédé sexuel ?Non pas du tout. Il était un homme et non un dieu. Il est possible qu’il ait été poussé à se remarier par le désir d’avoir des enfants en plus de ses filles avec Khadîja… Sans avoir beaucoup de ressources, il s’est engagé à assumer la charge d’une grande famille. Toutefois, il a toujours respecté la voie de l’égalité parfaite envers toutes ses femmes et n’a jamais fait recours au droit de séparation avec aucune de ses épouses. Il s’est comporté en suivant le modèle des anciens prophètes (que la paix soit sur eux) comme Moïse (paix sur lui) entre autres, que personne ne semble jamais avoir critiqué pour ses mariages (polygamie) (ni pour son Jihâd). Cela est-il dû au fait que nous ignorons les détails de leurs vies quotidiennes alors qu’au contraire, nous savons tout sur la vie familiale de Muhammad ?»
Thomas Carlyle, célèbre auteur anglais dit à son sujet dans son livre « Les Héros » : «Muhammad n’était pas un homme qui s’adonnait aux plaisirs charnels malgré les accusations dirigées contre lui injustement et par volonté de nuire. Notre injustice et notre erreur seraient graves si nous estimons qu’il était un homme aimant les plaisirs, n’ayant d’autre souci que d’assouvir ses envies sexuelles ! Que non ! Quel grand écart entre lui et les plaisirs, quels qu’ils soient ! »
Commentaires:
« Sidna Muhammad au cours des années de la jeunesse pendant lesquelles le désir charnel est le plus fort, bien qu’il a vécu dans une société comme la société Jahiliyya dans laquelle le mariage en tant que base sociale était inexistant ou presque, où la polygamie était de règle et le divorce très facile n’épousa qu’une seule femme qui est Khadîdja (qu’Allah soit satisfait d’elle). Elle était bien plus âgée que lui ((elle avait 40 ans et lui 25 ans) et est restée sa femme unique pendant vingt-cinq ans. Il n’a épousé une deuxième femme et plus encore qu’après la mort de Khadîdja, c’est-à-dire après l’âge de cinquante ans… » Effectivement, et chacun de ces mariages après ces cinquante ans avait un intérêt pour l’islam et les musulmans et une sagesse bien particulière loin des bassesses des ignorants et des fantasmes des malades d’esprit, c’est grâce à son mariage avec Aïsha (RA) la
plus jeune- par exemple- qu’on a reçu tout le fiqh intime…Il faut savoir aussi que Aïsha (RA) avant de se marier au Prophète était fiancée à un autre et son père Abou Bakr (RA) est venu voir le père du prétendant en disant qu’il avait embrassé l’islam avec sa fille et donc le père et le prétendant ont suite à cela rejeté ces fiançailles à cause de cela…
Notez bien :
Le cas du Prophète est spécifique et particulier de part sa mission et son rang auprès d’Allah. Pour le commun des musulmans la polygamie est bien limitée et conditionnée :
Dieu dit dans le Coran:
« Et si vous craignez de n’être pas justes envers les orphelins,…Il est permis d’épouser deux, trois ou quatre, parmi les femmes qui vous plaisent. Mais si vous craignez encore de manquer d’équité à l’égard de ces épouses, n’en prenez alors qu’une seule, libre ou choisie parmi vos esclaves. C’est pour vous le moyen d’être aussi équitables que possible(ou afin de ne pas aggraver votre charge de famille). »Sourate 4, verset 3.
Le Prophète : «Celui qui a deux épouses et qui a un penchant pour l’une plus que (au détriment de) l’autre, viendra le Jour de la Résurrection le corps traînant de côté.» Rapporté par At-tirmidhî.
Néanmoins, il n’est pas obligatoire d’avoir les mêmes rapports sexuels avec chacune ni le même amour : car cela dépasse la possibilité et la nature de la personne (Al-Fiqh ‘alâ al-madhâhib al-arba’a tome IV page 212-213.)
Extrait du livre : l’essentiel sur le dernier Messager, Tarik B., aux éditions Iqra, Paris.
Sa description
‘Alî (que Dieu l’agrée) disait : « Le Messager de Dieu (صلى الله عليه و سلم) n’était ni longiligne ni trop court et avait les paumes et les pieds épais ; ses articulations étaient imposantes. Les poils qui descendaient de sa poitrine à son nombril formaient une longue ligne. Quand il marchait, il s’inclinait vers le devant comme s’il descendait d’une pente. Je n’ai jamais vu, ni avant lui ni après lui, un homme comme lui. » 1
D’après Qatâda et Anas, le Prophète a dit : « Dieu n’a envoyé que des prophètes au beau visage et à la belle voix. Et votre Prophète a le plus beau visage et la plus belle voix. » 2
Al-Barâ Ibn ‘Âzib (que Dieu l’agrée) a dit : « Le Messager de Dieu avait de larges épaules et une abondante chevelure et il portait un complet rouge. En fait, je n’ai jamais vu un homme plus beau que lui. » 3
Ya‘qub rapporte que Hasan Ibn ‘Alî (que Dieu les agrée) a dit : « J’ai questionné mon oncle maternel Hind Ibn Abû Hâla – qui était un excellent descripteur – sur la parure du Prophète (صلى الله عليه و سلم) en désirant m’attacher à ce qu’il me décrira. [Hind se nomme an-Nabbash Ibn Hala at-Tamîmî. Hasan l’appelle oncle maternel par abus de langage pour décrire son lien de parenté avec sa grand-mère Khadîja Bint Khuwaylid car Fâtima n’a pas de frère adulte.] Il dit : “Le Messager de Dieu (صلى الله عليه و سلم) était magnifique et glorieux. Son visage brillait comme l’éclat de la pleine lune. Il était plus grand que la moyenne et plus court que le ‘grand maigre’. Il avait des cheveux légèrement ondulés. Quand sa tresse se défaisait, ses cheveux tombaient, sinon ils ne dépassaient pas le lobe de l’oreille. Il avait une chevelure touffue, un teint éclatant de blancheur, un front large et des sourcils longs et courbés, touffus mais ne se rejoignant pas ; entre les deux, il y avait une veine qui s’enflait quand il se mettait en colère(pour Dieu).
Son nez était long et fin et une lumière était sur lui. Quand on ne le contemplait pas, on croyait son nez pointant vers le haut. Sa barbe était épaisse, ses yeux très noirs, ses joues ni creuses ni grosses, sa bouche robuste, ses dents fines, belles et séparées. Les poils de sa poitrine étaient fins, son cou était long et gracieux comme celui d’une poupée d’ivoire, et blanc comme de l’argent pur. Il avait le corps équilibré, un peu gras et alerte. Son ventre et sa poitrine étaient égaux. Sa poitrine était large, ses épaules légèrement écartées et ses articulations solides. Ses parties non poilues étaient illuminées, une ligne de poils courant comme un fil liait sa poitrine à son nombril. Hormis cela, sa poitrine et son ventre étaient nus ; ses bras, ses épaules et le haut de sa poitrine étaient poilus. Ses avant-bras étaient longs, ses paumes et ses pieds, grands, ses phalanges, droites, ses membres, grands, droits et équilibrés, la plante de ses pieds bien creuse. Ses pieds étaient lisses, l’eau en coulait et ne restait pas sur ses pieds […] En riant, il dévoilait (des dents) comme des grains de grêle… » 4
De son côté, Abû Hurayra disait : « Je n’ai jamais vu un homme plus beau que l’Envoyé de Dieu. C’est comme si le soleil illuminait constamment son visage. Lorsqu’il souriait, son visage brillait d’éclat. » 5
Al-Bukhârî et at-Tirmidhî rapportent qu’on demanda à al-Barâ’ : « Est-ce que son visage était (fin) comme l’épée ? » – « Non, répondit-il, il était comme la lune. » 6
De sa part, Jâbir Ibn Samura rapporte : « Le visage du Prophète (صلى الله عليه و سلم) était comme le soleil et la lune et il était arrondi. » 7
D’après ‘Atâ Ibn Yassâr qui rapporte : « J’ai rencontré ‘Abdellah Ibn ‘Amr Ibn Al-‘Âs (qu’Allah l’agrée) et je lui demandai : Informe-moi de la description faite du Messager de Dieu (que la prière et le salut d’Allah soient sur lui) dans la Thora. » Il dit : « Oui, [je suis d’accord pour te répondre]. Je jure par Dieu qu’il est décrit dans la Thora par quelques caractéristiques mentionnées dans le Coran :
« (Ô Prophète ! Nous t’avons envoyé comme témoin, annonciateur et avertisseur)[sourate les Coalisés, verset :45], tu protégeras le peuple illettré, tu es Mon serviteur et Mon messager, Je t’ai nommé Al-Moutawakkil (celui qui place sa confiance en Dieu), tu n’es point une personne rude au cœur dur, tu ne cries pas dans les marchés, tu ne rends pas un mal par un autre, mais au contraire tu pardonnes et excuses. Son âme ne remontera vers Dieu que lorsqu’il redressera par son biais la voie tordue, pour qu’enfin elle[les gens] prononce : Il n’y a point de divinité digne d’être adorée si ce n’est Allah (Lâ Ilâha Illal-lâh) ; par sa cause, Dieu rendra clairvoyant des yeux auparavant aveugles, rendra discernant, des oreilles auparavant sourdes et ouvrira des cœurs auparavant scellés. »
Rapporté par Al-bukhârî, Hadîth 2018.
حدثنا محمد بن سنان حدثنا فليح حدثنا هلال عن عطاء بن يسار قال لقيت عبد الله بن عمرو بن العاص رضي الله عنهما قلت أخبرني عن صف رسول الله صلى الله عليه وسلم في التوراة قال أجل والله إنه لموصوف في التوراة ببعض صفته في القرآن يا أيها النبي إنا أرسلناك شاهدا ومبشرا ونذيرا وحرزا للأميين أنت عبدي ورسولي سميتك المتوكل ليس بفظ ولا غليظ ولا سخاب في الأسواق ولا يدفع بالسيئة السيئة ولكن يعفو ويغفر ولن يقبضه الله حتى يقيم به الملة العوجاء بأن يقولوا لا إله إلا الله ويفتح بها أعينا عميا وآذانا صما وقلوبا غلفا
البخاري كتاب البيوع باب كراهية السخب في الأسواق حديث 2018
La perfection de son corps, sa beauté et son parfum.
Le bien aimé Prophète Muhammad est la synthèse de toutes les qualités nobles physiques et morales.
Le shaykh al-Bûsirî dans sa célèbre Burda écrit à propos du dernier Messager:
« Délaisse uniquement ce que les chrétiens ont prétendu à propos de Jésus 8 et fait l’éloge que tu veux à son propos.
Tu peux attribuer à sa personne toute la noblesse possible et à sa valeur toute la grandeur qui te plaira, car le mérite de l’Envoyé d’Allah est si illimité qu’on ne saurait l’exprimer verbalement…
Tout ce que l’on sait sur lui, c’est qu’il appartient à l’espèce humaine et qu’il demeure la meilleure de toutes les créatures de Dieu.
…Quel merveilleux physique que celui du Prophète, rehaussé d’un éminent caractère ! Il était remarquable tant par sa beauté que par sa gaieté et son sourire (Bishr).
Il était comparable à la fleur par sa délicatesse, à la pleine lune par son haut rang, à la mer par sa générosité, au temps par ses desseins (et sa grande volonté). » 9
Il était le plus beau des hommes : le Prophète Joseph (paix sur lui) possédait la moitié de la beauté …et notre maître Muhammad était l’emblème de la beauté parfaite protégée par la Majesté 10
D’après Qatâda et Anas, le Prophète a dit : « Dieu n’a envoyé que des prophètes au beau visage et à la belle voix. Et votre Prophète a le plus beau visage et la plus belle voix. »11
Sa sueur était agréablement parfumée, et ses parties intimes étaient préservées du mal et de tout regard.
Dieu lui a ainsi attribué des spécificités que l’on ne trouve chez aucun autre homme.
Enfin, Dieu lui a donné sa plénitude par un dogme pur, propre et par les particularités de la nature primordiale.
Le Prophète a dit : « La religion est édifiée sur la propreté. » Le hadîth est certes faible mais il rejoint le sens du hadîth rapporté par ‘Âïsha (que Dieu l’agrée) : « Et soyez propres car l’Islam est propre. », ou celui rapporté par Ibn Mas‘ûd : « La propreté incite à l’Islam. »
Sufyân Ibn al-‘Assi rapporte – d’après une longue chaîne de transmetteurs remontant à Thâbit – cette parole d’Anas : « Je n’ai jamais senti d’ambre, ni de musc, ni aucune chose aussi parfumée que l’effluve du Messager de Dieu . »
Jâbir Ibn Samura rapporte que le Prophète essuya sa joue avec sa main ; de celle-ci se dégagea une odeur et un parfum tels qu’on pouvait croire qu’il venait de la sortir d’un flacon de parfum.
Un autre Compagnon a dit que la main du Prophète (صلى الله عليه و سلم) sentait le parfum, que celui-ci la parfume ou pas, à tel point que l’odeur persistait durablement dans la main de ceux qui le saluaient.
On savait quand le Prophète avait touché la tête d’un enfant au parfum qui s’en dégageait.
Un jour, le Messager de Dieu (صلى الله عليه و سلم) dormit chez Anas. Durant son sommeil, il sua, et la mère d’Anas, Sahla Umm Sâlîm, apporta un flacon pour récupérer la sueur. Le Prophète (صلى الله عليه و سلم) la questionna sur ce geste. Elle répondit : « Nous allons la mettre dans notre parfum, car elle est le plus agréable des parfums. »
Al-Bukhârî a dit dans son Târîkh al-kabîr en citant Jâbir comme rapporteur : « Le Prophète ne pouvait pas emprunter un chemin sans que l’on ne sache qu’il était passé par là, et cela à cause de son parfum naturel. Il a également cité Ishâq Ibn Rahawiyh, que Dieu l’agrée, qui a dit : « Ainsi était son odeur, sans aucun parfum (extérieur). »
Al-Muzanî et al-Harbin ont rapporté ces propos de Jâbir : « Le Prophète m’a mis en croupe [sur sa monture], j’ai posé ma bouche sur le sceau de la prophétie, une odeur de musc se révéla à moi et m’envahissait. »
Les spécialistes de la Sîra (la biographie du Prophète) ont rapporté que lorsqu’il voulait aller à la selle, la terre se fendait, engloutissait ses selles et son urine répandait ensuite une odeur agréable.
Muhammad Ibn Sa‘d, secrétaire de Wâqidî, a attribué à ‘Âïsha le fait qu’elle aurait dit au Prophète : « On te voit aller faire tes besoins, mais on ne trouve aucune trace de tes selles. » Il répondit : « ô ‘Âïsha, ne sais-tu donc pas que la terre engloutit tout ce qui sort des prophètes et aucune trace n’en reste visible ? ».
Entre autres hadiths, ‘Alî Ibn Abî Tâlib, que Dieu l’agrée, a dit : « Quand j’ai lavé le corps du Prophète, je n’ai rien trouvé en lui qui ressemble à un défunt et j’ai dit : “Tu étais agréable de ton vivant et dans ta mort.” » Et il ajouta : « Et il émanait de lui une odeur (parfum) agréable. »
Abû Bakr, que Dieu l’agrée, dit la même chose quand il l’embrassa le jour de sa mort.
Le jour de la bataille d’Uhud, Mâlik Ibn Sinan avala le sang du Prophète (صلى الله عليه و سلم) en le suçant, le Prophète le lui permit et lui dit : « Le feu de l’Enfer ne pourra te toucher. »
Il en est de même pour ‘Abdallâh Ibn Zubayr qui avala son sang alors qu’il lui faisait une « ventouse » (hijâma) ; le Prophète lui dit : « Malheur à toi si tu atteins les gens et malheur à celui qui te touche ! », et il ne lui fit pas de reproches pour cela.
On a rapporté également la même chose mais à propos de son urine. Un soir, une femme – qui était à son service – but par mégarde son urine parce qu’elle avait soif et qu’elle ne trouva rien d’autre que ce récipient qu’utilisait le Prophète le soir pour uriner. Non seulement le Prophète ne lui en fit pas le reproche mais il lui dit plutôt : « Jamais plus tu ne te plaindras de ton ventre. » En outre, il ne lui conseilla pas de se laver ni de réitérer ce geste.
Le Prophète est né circoncis 12 avec le cordon ombilical coupé. Il a été rapporté de sa mère Âmina qu’il est né propre, sans aucune souillure.
‘Âïsha a dit : « Je n’ai jamais vu le sexe du Prophète . »
‘Alî a dit : « Le Prophète m’a recommandé de ne laisser personne le laver, parce que la vue de ses parties intimes aveuglerait la personne. »
Ibn ‘Abbâs a dit : « Le Prophète s’endormit au point qu’on entendit ses ronflements, puis il se leva et fit sa prière sans faire ses ablutions. » (Son cœur ne dormait jamais, disait-il.) 13
.روي عن النبي ـ صلى اللّه عليه وسلّم ـ إتكأ على يده نائماً، حتى نفخ فقام فصلى
.فقيل له: إنك نعست، فقال ـ صلى اللّه عليه وسلّم ـ: ( تنام عيني ولا ينام قلبي )، ولم يُعد الطهارة
حدثني عبد الله بن هاشم بن حيان العبدي حدثنا عبد الرحمن يعني بن مهدي حدثنا سفيان عن سلمة بن كهيل عن كريب عن بن عباس قال :
(بت ليلة عند خالتي ميمونة فقام النبي صلى الله عليه وسلم من الليل فأتى حاجته ثم غسل وجهه ويديه ثم نام ثم قام فأتى القربة فأطلق شناقها ثم توضأ وضوءا بين الوضوءين ولم يكثر وقد أبلغ ثم قام فصلى فقمت فتمطيت كراهية أن يرى أني كنت أنتبه له فتوضأت فقام فصلى فقمت عن يساره فأخذ بيدي فأدارني عن يمينه فتتامت صلاة رسول الله صلى الله عليه وسلم من الليل ثلاث عشرة ركعة ثم اضطجع فنام حتى نفخ وكان إذا نام نفخ فأتاه بلال فآذنه بالصلاة فقام فصلى ولم يتوضأ وكان في دعائه اللهم اجعل في قلبي نورا وفي بصري نورا وفي سمعي نورا وعن يميني نورا وعن يساري نورا وفوقي نورا وتحتي نورا وأمامي نورا وخلفي نورا وعظم لي نورا قال كريب وسبعا في التابوت فلقيت بعض ولد العباس فحدثني بهن فذكر عصبي ولحمي ودمي وشعري وبشري وذكر خصلتين).
رواه مسلم
Le corps en mouvement
Il était sous l’ombre d’un nuage (protégé du soleil) quand il marchait (muzallal bil-ghamâma).
Il voyait derrière lui comme il voyait devant lui :
Dans le Muwattaa de l’Imâm Mâlik il est rapporté : que le Prophète a dit : « Je vous vois de derrière mon dos ». Selon d’autres versions : je regarde (je vois) derrière moi comme je regarde (je vois) devant moi ».
Cela figure dans les deux recueils de Hadîths authentiques, d’après Anas et d’après Aïsha, qui ajoute en guise de commentaire : il s’agit d’une faveur supplémentaire que Dieu lui a accordé pour confirmer sa preuve.
Baqiyy Ibn Makhlad rapporte d’après Aïsha : « le Prophète voyait dans l’obscurité comme il voyait dans la lumière ».
روى البخاري عن ابن عباس رضي الله عنهما و البيهقي عن عائشة رضي الله عنها أن رسول الله صلى الله عليه و سلم كان يرى بالليل في الظلمة كما يرى بالنهار في الضوء عن أبي هريرة رضي الله عنه انه صلى الله عليه و سلم قال : هل ترون قبلتي ههنا فوالله ما يخفى علي ركوعكم و لا سجودكم اني لأراكم من وراء ظهري رواه البخاري
Abû Hurayra rapporte : « je n’ai jamais vu un homme plus rapide dans sa marche que l’Envoyé de Dieu, c’est comme si la terre se pliait pour lui. Il nous arrivait, en marchant à ses côtés, d’être essoufflés sans qu’il ne ressente le moindre effort.
Certains Traditions insistent aussi sur la force physique du bien aimé Messager disant qu’il a, à trois reprises, terrassé le polythéiste Rukâna, le plus grand lutteur de son époque. Ce dernier avait posé comme condition au Prophète, pour embrasser l’Islam, de se battre avec lui en duel et devint alors, après sa défaite, musulman. 14
Il avait une taille moyenne mais jamais personne ne paraissait plus grand que lui quand il était avec lui.
وقد ورد عند البيهقي وابن عساكر أنه صلى الله عليه وسلم لم يكن يماشي أحداً من الناس إلا طاله، ولربما اكتنفه الرجلان الطويلان فيطولهما فإذا فارقاه نسب إلى الربعة، وكان إذا جلس يكون كتفه أعلى من الجالس. فكان صلى الله عليه وسلم حسن الجسم، معتدل الخلق ومتناسب الأعضاء
Il n’avait pas d’ombre (c’était un être lumineux) 15.
جاء في المواهب اللدنية للقسطلاني وشرحها للزرقاني « ج 4 ص 220 » عند الكلام على مشى النبي ـ صلى الله عليه وسلم ـ أنّه لم يكن له ظِلّ في شمس ولا قَمر، وعلّله ابن سبع بأنه كان نورًا، وعلّله رزين بغلبة أنوارِه، وقيل: إن الحِكمة في ذلك صِيانة ظِلّه عن أن يَطأه كافِر. ونفي أن يكون له ظِلٌّ. رواه الترمذي الحكيم عن ذَكوان مولى عائشة ورواه ابن المبارك وابن الجوزي عن ابن عباس بلفظ: لم يكن للنبيّ ـ صلّى الله عليه وسلم ـ ظِلّ،ولم يقُم مع الشّمس قط إلا غلب ضَوؤه ضَوءَ الشّمس، ولم يقُم مع سِراج قطُ إلا غلب ضوء السراج
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1 At-Tirmidhî, hadîth n° 3570 et il est qualifié par lui de beau et authentique.
2 Rapporté par at-Tirmidhî et ad-Daraqutnî.
3 Muslim n° 2338.
4 Rapporté par at-Tirmidhî dans Ash-shamâ’il (9).
5 Rapporté par al-Bayhaqî dans Dalâ’il an-nubuwwa (1/275).
6 Rapporté par l’imam Ahmad (2/144, 4/281, 5/104).
7 Rapporté par Muslim (Kitâb Al-fadâ’il/109).
8 L’islam dénonce la divinisation de Jésus (paix sur lui), il n’est ni Dieu ni fils de Dieu. Dieu n’a ni fils ni femme ni associé, Il a créé toute chose et n’a aucun égal. La révélation coranique a consacré une place d’honneur pour Jésus et sa mère la vierge Marie (voir Sourate Maryam (Marie)) sans pour autant les diviniser ! Jésus (paix et salut sur lui) est un homme (une créature de Dieu) : il est le Verbe de Dieu et il a été créé de l’Esprit de Dieu : d’une mère sans père comme Adam a été créé sans père ni mère : de l’esprit de Dieu aussi. Pour les musulmans, Dieu a remplacé Jésus au moment où ses ennemis voulaient le crucifier et l’a élevé chez Lui.
9 Voir Al-Burda (le manteau) de Sharaf ad-Dîn al-Bûsîrî, traduit et commenté en français par Hamza Boubakeur (ancien recteur de la mosquée de Paris), imp. TIPE, Montreuil, 1980.
10 Rapporté par at-Tirmidhî et ad-Daraqutnî d’après Qatâda et Anas, le Prophète a dit : « Dieu n’a envoyé que des prophètes au beau visage et à la voix belle. Et votre Prophète a le plus beau visage et la plus belle voix. »
11 Rapporté par at-Tirmidhî et ad-Daraqutnî.
12 Le Prophète a dit : « Parmi les grâces de Dieu à mon égard, il y a le fait que je sois né circoncis et que personne n’ait vu mon sexe. » Rapporté par al-Bayhaqî dans son Dalâ’il an-nubuwwa (1/114) et Ibn Sa‘d dans son livre At-tabaqât (1/103).
13 Dans un hadîth rapporté dans le Musnad de l’imam Ahmad (hadîth n° 7110), Abû Hurayra rapporte que le Prophète a dit : « Mes yeux dorment mais mon cœur ne dort pas. ». C’est une spécificité du Prophète : pour nous si on dort on doit renouveler nos ablutions -bien sûr- quand on se réveille pour prier. Il est donc établi que le sommeil profond invalide les petites ablutions pour nous.
14 Ash-shifâ Chapitre Deux.
15 Il ne faisait d’ombre ni avec le soleil ni avec la lune : Al-mawâhib Al-laduniyya et son Sharh d’Az-zarqânî tome 4, page 220, et également rapporté par At-tirmidhî selon Dhakwân et rapporté Ibn Al-mubârak et Ibn Al-jawzî selon Ibn ‘Abbâs qui dit : il ne faisait pas d’ombre et comparé au soleil, sa lumière était plus vive !
On a dit que la sagesse de ce miracle divin pour lui (qu’il ne faisait pas d’ombre) est d’empêcher les mécréants de piétiner son ombre…Il s’agit là d’un honneur et d’une protection supplémentaires.